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1A- Donald ANGERS  : « Utiliser la meilleure énergie à la bonne place c’est comme ça que l’on va réussir à réduire de manière globale la consommation d’énergie » 

1A- Donald ANGERS  : « Utiliser la meilleure énergie à la bonne place c’est comme ça que l’on va réussir à réduire de manière globale la consommation d’énergie » 

Face à face avec Donald Angers, du Centre d’excellence en efficacité énergétique (C3E), et intervenant au World Forum for a Responsible Economy, édition 2022. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette entreprise ? 

« Nous avons constaté l’absence de captage de risques. La majorité des investisseurs attendent que ta société ait beaucoup de ventes, qu’elle soit montée, structurée avant d’investir au sein de ton entreprise. C’est ce que l’on appelle en marketing « la vallée de la mort » qui se situe entre la recherche et le développement et la commercialisation. Il y ce trou dans lequel personne ne souhaitait aller. Nous avons choisi d’aller dans cette fameuse « vallée de la mort » pour donner les premiers élans à l’entreprise pour par la suite, la présenter devant de grands financiers, de grands donneurs d’ordres qui vont acquérir leurs produits. » 

L’efficacité est un l’objectif à atteindre, compte-tenu du réchauffement climatique, quels sont les acteurs clés qui doivent, selon vous, être mobilisés en vue de cette transition énergétique ? 

« Les acteurs vont être sur plusieurs secteurs. Par exemple si nous parlons de l’électrification des transports, c’est la meilleure énergie à la bonne place et c’est ça que l’on va réussir à réduire de manière globale la consommation d’énergie ». Au Québec, nous utilisons l’hydroélectricité à 98%, nous avons réussi à utiliser une énergie d’alimentation qui est renouvelable. Mais dans un pays où l’énergie n’est pas renouvelable, il est nécessaire de changer les matières premières. C’est pourquoi nous voulons établir le corridor entre la France et le Québec afin de connaître les écosystèmes de part et d’autre. Nous vous donnons la main et vous aidons à vous commercialiser. 

Votre entreprise simplifie les critères de commercialisation en les transformant en principes, d’où vous est venu ce besoin d’accessibilité ? 

« Nous trouvions qu’il y avait un trou entre les vrais financiers et la recherche et développement, c’est pourquoi nous nous attaquons à cette problématique. Nous insistons pour qu’il y ait une réduction de GES sinon nous n’y allons pas car je crois beaucoup à l’unicité. Si tu es unique, les gens te courent après, si tu n’es pas unique et que tu es comme tout le monde, tu ne seras pas privilégié. Le C3E, le centre d’excellence en efficacité énergétique, est un fonds unique, complètement dédié à la filière de la commercialisation des innovations de l’efficacité énergétique. Mais nous prenons aussi des actions sans garantie, nous n’hypothéquons pas l’entreprise. Au contraire, notre objectif n’est pas uniquement financier. Nous donnons la main, nous présentons ces entreprises aux grands acteurs de ce monde. » 

Quel est le message que vous souhaitez faire passer ici au World Forum for a Responsible Economy, à travers le C3E France ? 

« Je pense que les Hauts de France avec la CCI et Rev3 devraient orchestrer le C3E France afin de leur donner la chance de faire des investissements à leur tour pour que l’on puisse les accueillir chez nous et vice-versa. C’est une réelle logique gagnant- gagnant. Le message principal est le corridor par excellence des échanges entre la France et le Québec dans le secteur de la transition énergétique. Une fois que cet objectif sera atteint, l’instinct va se délivrer de lui-même, avec une évolution naturelle de bonnes pratiques. Le C3E va également faire sa promotion avec les bonnes pratiques et si cela est intéressant pour nous, nous allons l’emmener à notre tour chez nous. Nous n’enlevons pas la production, nous n’enlevons pas le travail, ni les entreprises des autres pays. Par exemple, si une entreprise de chez nous souhaite s’installer en France, cela doit être générateur d’emplois, la production du marché européen se fait en France. L’entreprise vise le marché européen en adoptant les bonnes pratiques. C’est un transfert de bonnes pratiques en réalité tout en l’adoptant à la réalité du terrain. » 

Maëllie Gernidos