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Cécile Cabanis : “Nous devons passer à l’action”

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Directrice Générale Adjointe de Tikehau Capital, Cécile Cabanis nous parle de collaboration, d’action et de transparence au sein du monde de l’entreprise pour atteindre un idéal plus durable. Entretien avec celle qui a remporté le titre de « Femme du Développement Durable » en 2020 !

Qu’attendez-vous du World Forum for a Responsible Economy cette année ? Pourquoi avoir choisi d’intervenir ?       

J’ai décidé d’y intervenir parce qu’il y a un besoin en témoignages. Au-delà du simple récit, c’est un besoin de témoignages pour passer à l’action. Aujourd’hui, nous nous trouvons à un véritable momentum. Après la COP 26, nous devons tous nous mettre en route, passer à l’action.                                                                                                                                                                                                     

Vous avez travaillé chez Danone pendant 17 ans, et en avez été la numéro 2 pendant de longues années. Danone, c’est plus de 50% de ventes mondiales couvertes par la certification B-Corp. Aujourd’hui chez Tikehau, avez-vous les mêmes ambitions ? 

Chez Tikehau, nous avons une forte ambition de décarbonation de l’économie. On a le plus gros fond climat, à hauteur de plus d’un milliard d’euros. Nous avons posé nos ambitions : avoir 5 milliards d’actifs générés dédiés au climat, avec un focus et une concentration des expertises et des moyens pour les mois qui viennent.

Vous avez été élue Femme du Développement Durable en 2020, pouvez-vous nous parler des projets vous ayant menée à cette distinction ? 

Chez Danone, on a surtout travaillé sur la certification B-corp et sur l’innovation financière. Qui plus est, nous avons publié nos comptes en 2019 en intégrant le coût du carbone pour montrer que c’est cela qu’il faut observer. Malheureusement, les foules ne nous ont pas suivi, mais c’est important de garder à l’esprit qu’il faut continuer de faire des « test and learn » pour comprendre comment mesurer efficacement. Nous sommes également devenus société à mission, et Danone est la première société à mission côtée en France.

Quel message avez-vous envie de véhiculer aux entreprises présentes (ou non) à ce World Forum for a Responsible Economy ? 

Tout d’abord, un message d’action et de collectif. Je crois que le plus important, c’est d’arriver à aligner les intérêts de toutes les parties qu’on touche, avec les impacts directs et indirects qu’on a. Ce n’est pas “je contrôle ce que tu fais”, mais plutôt “comment je t’aide à être meilleur”. Souvent, en fonction des organes et des places directes, on peut se mettre dans une position de contrôle, alors qu’en fait on devrait tous être en train de trouver ensemble une solution. On sait que le collectif c’est compliqué, une gouvernance collective à cette échelle c’est très compliqué, mais pour autant il faut y aller. 

Lola BROCHART