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Une production locale pour une consommation durable

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Une production locale pour une consommation durable

Nous le savons depuis un long moment, les objectifs de développement durable sont aujourd’hui essentiels à suivre pour la construction d’un avenir plus respectueux de l’environnement. Dans cette perspective, de nombreuses  entreprises locales se développent de manière à sensibiliser les citoyens vers des consommations plus responsables. Ces dernières, en pleine émergence ont déjà un impact considérable sur les consommateurs. Quatre fondateurs de ces entreprises vertueuses, Matthieu Nicolas, fondateur de « Bocaux Locaux », Pauline Dehecq, fondatrice et dirigeante de « Mademoiselle Biloba », Noémie Rogeau, gérante de « 2R aventure », et Anthony Lecerf, fondateur de « IT’s on us », nous expliquent leur mode de fonctionnement.

 En partant de la gauche : Noémie Rogeau, Matthieu Nicolas, Pauline Dehecq, Anthony Lecerf et Lucile Janssoone

Ces quatre entrepreneurs cherchent des solutions accessibles aux citoyens et qui répondent aux enjeux environnementaux actuels. Pour Matthieu Nicolas, cela passe par apprendre aux salariés comment avoir une alimentation plus durable en utilisant des produits locaux. Pratique bénéfique à la fois pour notre santé et pour l’environnement. Noémie Rogeau, de son côté, met en place des activités pour apprendre aux consommateurs l’utilisation du vélo électrique pour des trajets généralement réalisés en voiture. Montrer aux citoyens des nouveaux modes de consommations a un impact au quotidien, que ce soit au niveau de la santé ou au niveau environnemental.

En plus de répondre aux enjeux environnementaux, ces entreprises créent de nouveaux acteurs responsables. Ces nouvelles techniques d’apprentissages sensibilisent les utilisateurs qui prennent conscience de ces enjeux à leur tour. Pauline Dehecq le remarque dans les retours positifs de ses clients. Ces derniers sont ravis d’avoir appris de nouvelles manières de consommer des cosmétiques. Cette prise de conscience motive les consommateurs à en parler autour d’eux. Ceci permet ainsi de développer la communication autour de ces nouveaux modes de consommation. 

Néanmoins, les entreprises n’en oublient pas les politiques RSE. Anthony Lecerf répond à cette politique dans chacun de ces mouvements :  dans les moyens de déplacements par exemple, que ce soit pour le client ou pour l’entreprise, les transports en commun sont 100% remboursés, incitant ainsi les personnes à limiter leur empreinte carbone. Concernant les ressources informatiques, ressources toxiques pour l’environnement, « IT’s on us » promeut l’achat d’appareils reconditionnés ou la location d’appareils électroniques pour éviter d’acheter ou de jeter inutilement. Chacune à leur niveau, ces entreprises vont intégrer les politiques RSE afin de répondre aux enjeux du développement durable dans leur intégralité.

À l’annonce du confinement en mars dernier, les quatre entrepreneurs ont craint la capacité de résilience de leur entreprise. Néanmoins, le confinement a permis aux français de se recentrer sur certaines priorités comme mieux cuisiner, consommer local. Une prise de conscience vis-à-vis du trafic routier s’est également opérée. Toutes ces habitudes ont abouti à l’ouverture d’un dialogue où les entreprises ont plus de temps pour se consacrer aux questions de nouveaux acteurs responsables. Ces derniers sont nombreux à s’orienter à leur tour vers une consommation plus responsable. Cette période du confinement a, de facto, été l’occasion pour ces sociétés d’échanger sur leurs bonnes pratiques.

Les ambitions de ces entreprises ainsi fixées il n’en reste pas moins à inciter les populations à agir. Défi colossal que ces entreprises responsables sont prêtes à relever…

 

Clara Crassard