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RSE sans frontière

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20C – Développement durable et stratégie d’entreprise : le responsable RSE au cœur de la démarche

 

Lorsqu’on parle de transition écologique, d’économie circulaire, ces trois lettres reviennent comme un refrain : la RSE. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? C’est un vaste programme de transformation du business plan des entreprises et de leurs rôles dans la société. À l’occasion de ce workshop réservé aux professionnels, deux référents développement durable qui évoluent dans des domaines d’activités bien différents ont accepté de témoigner : M. Christophe Delfeld de GRTgaz, une entreprise d’utilité publique qui gère le réseau gazier français et Mme Alexandra Ferre du Groupe Rocher, qui représente dix marques de cosmétiques et de textile.

Comment ces entreprises se sont-elles transformées depuis la mise en place d’une démarche RSE ?

 

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : qu’est-ce que c’est ?

© Maxime Dufour Photographies

La RSE renvoie plus précisément aux pratiques développées dans les entreprises dans le cadre du développement durable. Il s’organise autour de trois piliers : la dignité humaine, la production de valeur et le respect de l’environnement. L’objectif est d’atteindre un parfait équilibre.

« L’individu est la clé de la démarche », souligne Alexandra Ferre, car plus que le responsable RSE, c’est le collectif qui peut provoquer le changement. Il faut alors se doter d’outils pragmatiques : comment informer, donner la capacité et l’envie d’agir au sein de l’entreprise dans un monde incertain, en transition ? Le responsable RSE doit penser et accepter une temporalité longue. Dans le groupe Rocher, la mise en place de la vision « We are change » (Nous sommes le changement) a aussitôt rassuré l’ensemble des collaborateurs.

Ce nouveau réseau regroupe 200 responsables RSE, allant du top-management aux correspondants RSE informels, fait du lobbying dans le cadre de la loi PACTE. Ateliers, formations, visites d’entreprise, délégations à des forums internationaux sont également organisés pour familiariser les équipes et transformer la culture d’entreprise. En 2019, cela touche 44 sites du groupe.

 

 

Prochaine étape : l’émergence de cellule d’innovation et d’entreprenariat, en intégrant l’énergie des start-ups, car « La jeunesse, c’est la fougue et des expertises à aller chercher », selon Alexandra Ferre.

 

À l’heure de la transition, de la redéfinition du mix énergétique, c’est une révolution qui bouscule GRTgaz, condamnée à se poser des « questions existentielles » pour continuer son activité. En interne, collaborateurs et actionnaires expriment leurs inquiétudes pour l’avenir. La RSE sera la réponse. En 2015, l’entreprise produit une charte d’engagement RSE qui se transformera en plan d’action RSE prenant en compte de nombreux indicateurs quantitatifs, engagements sociaux et sociétaux. Ces outils structurent les orientations suivies en comité exécutif, en conseil d’administration, ou en comités de direction, soit des réseaux transversaux pour implanter les décisions à tous les niveaux.

La définition de la « raison d’être » de GRTgaz, prévue pour 2020, a pour ambition de transformer cette entreprise. Plus qu’une démarche RSE, cela devient le cœur de la stratégie du groupe. À terme, son inscription dans les statuts contraindra les dirigeants à considérer au même niveau performance financière et extra-financière.

Comment garder son identité, fruit d’une histoire et évoluer, s’ouvrir ? C’est le départ de réflexions fécondes sur le sens, l’utilité de l’entreprise. Il faut à la fois, continuer à rendre service à la société, en satisfaisant des besoins et en même temps être acteur de la transformation, proposer des alternatives.

 

Une démarche collective entre acteurs publics et privés

Les deux intervenants soulignent l’importance d’une équipe dirigeante engagée, associée, qui porte le projet.

Incarner la transition, c’est essentiel pour GRTgaz et le Groupe Rocher. À partir d’une certaine taille, estime Christophe Delfeld, on attend aujourd’hui des entreprises qu’elles se dotent d’une responsable RSE.

Les entreprises seules ne peuvent néanmoins changer la société : les labels, les pouvoirs publics en créant des normes ou des législations incitatives favorisent l’inscription dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable. La loi PACTE est « une boîte à outils pour aller plus loin dans la démarche RSE » souligne Christophe Delfeld. Bruno Lemaire, actuel ministre de l’Économie, veut d’ailleurs que toute entreprise à utilité publique se dote d’une raison d’être. États, entreprises, consomm’acteurs : chacun participe à cette dynamique. L’émergence de labels comme B-Corp peut aider à structurer, à guider les initiatives, à s’inscrire dans des communautés d’entreprises innovantes, ambitieuses. C’est « un must-have » dira même Alexandra Ferre, pour communiquer facilement avec ses clients sur sa transition et ainsi donner du sens à son activité.

 

Réseau Alliances, votre partenaire de transition made in Hauts-de-France

Envie de vous lancer ? Votre démarche peut être accompagnée par l’association, suivant 2 méthodes :

1. Réalisez un diagnostic préliminaire avec le jeu I Nove You. À l’aide d’outils ludiques, vous serez amenés à explorer les diverses pratiques de la RSE et à découvrir les points forts et axes de progrès de votre structure.

2. Faites-vous accompagner de façon individuelle et collective, en vous appuyant sur les outils de scoring du label B Corp (BIA). Grâce à un suivi de proximité et à des groupes d’échange réguliers, Réseau Alliances peut vous accompagner dans la réalisation d’une autoévaluation de votre impact environnemental, social et sociétal ainsi qu’à la mise en place de la conduite du changement au moyen de préconisations.

Réseau Alliances vous propose également des formations pour vous aider à rassembler les équipes autour de votre stratégie RSE : animer durablement la démarche, découvrir les outils pour mobiliser l’intelligence collective de vos collaborateurs, rendre les parties prenantes actives, à travers des projets participatifs etc.

Valoriser cette prise de risque, comme l’a rappelé Alexandra Ferre, est essentiel : si vous êtes une entreprise basée dans les Hauts-de-France, engagée dans la RSE, avec des méthodes innovantes et efficientes, n’hésitez pas à candidater aux Trophées de l’Economie Responsable avant le 24 janvier 2020 ! Accompagnés par les experts de Réseau Alliances, les candidats structurent et formalisent leur démarche RSE. Plus qu’une distinction pour améliorer la visibilité de votre entreprise, c’est une aventure fédératrice pour vous et vos collaborateurs.

 

Naomi OUATTARA