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21B – Les ODD : les 17 voies à suivre pour les entreprises du futur.

« Tous les problèmes sont globaux » (Santiago Peralta) : et c’est bien ça le problème ! Que vous soyez un explorateur de l’antarctique ou un européen convaincu : le réchauffement de la planète a et aura des effets sur votre quotidien. Vous êtes un salarié protégé par le droit du travail, ou alors un ouvrier précaire ? : votre emploi n’est pas intouchable. Enfin, que vous soyez riche et prospère, ou pauvre et avec peu de perspectives pour l’avenir : rien n’est acquis pour vous !

C’est en tout cas le modèle que prône dès aujourd’hui de nombreuses entreprises à travers le monde, avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). L’Agenda 2030 (réduction des inégalités et de la pauvreté, égalité entre les sexes, consommation et productions responsables) fixe le cap et les stratégies commerciales à respecter. Découverte de trois entreprises et acteurs de ce mouvement dédiés à l’avenir de notre planète.

Que doit-on retenir de la conférence sur l’appropriation des ODD par les entreprises ? – 1 : des entrepreneurs internationaux qui réussissent dans le respect de ces objectifs et avec le sourire. 2 – Le début d’un intérêt du monde de l’entreprise pour l’agenda 2030. 3 – Un espoir pour le futur de nos sociétés.

José Benitez, Dieter Brunner et Santiago Peralta ont présenté leurs initiatives collectives, formées autour des 17 objectifs en vue de l’agenda 2030, s’inscrivant dans la perspective d’un développement durable. À terme, ces efforts communs permettraient de lutter contre les inégalités, l’exclusion et les injustices ; faire face au défi climatique et surtout mettre fin à l’extrême pauvreté.

Cette perspective de progrès, c’est le comité 21 qui s’en est emparé : en regroupant près de 400 organismes (ONG, entreprises et collectivités territoriales), ce réseau international s’est donné comme priorité de clarifier les ODD, tout en facilitant leur fonctionnement dans les organismes concernés.

Des œufs au chocolat : il y en aura pour tout le monde

Premier pays concerné : le Paraguay. Une population de plus de 6 millions d’habitants, et un taux de pauvreté très important : près d’1,8 millions de personnes concernées, dont 300 000 en extrême pauvreté. C’est dans ce contexte de difficultés économiques et sociales que José Benitez a lancé son initiative, NutriHuevos. À travers la production d’œufs en usine, ce chef d’entreprise a créé un programme améliorant la qualité de vie de ses salariés féminins, favorisant notamment pour elles l’accès aux micro-crédits. Résultat ? 3 ans après le lancement du projet, les résultats annuels ont été boostés de 50%, et de nombreuses salariées ont échappé à la misère économique. Tout en garantissant la production d’œufs de qualité, José Benitez encourage le développement de la main d’œuvre féminine dans son pays. Une perspective de développement qui coche ici deux objectifs de développement : pas de pauvreté et la réduction des inégalités entre hommes et femmes.

Faisons un petit saut en Amérique du Sud : on y retrouve Santiago Peralta et son entreprise de production de chocolat : Pacari Chocolate. Lauréate de près de 160 médailles d’or et disponible à travers 40 pays, cette marque de sucrerie en fait fondre plus d’un sur son respect exemplaire de l’environnement. Les salariés sont tous des autochtones qui n’utilisent rien d’autre que la force de leurs bras et leurs mains pour récolter les fèves de cacao. Les graines sont sélectionnées au meilleur de leur forme et avec le respect de la plante et dernière preuve du respect de l’écologie : moins d’eau utilisée, énergie verte pour l’éclairage…

Passionné par son métier, l’initiative de Santiago s’inscrit dans une thématique claire : aimer son activité, comprendre son prochain et coopérer avec le reste du monde dans une vision commune. Selon ses dires : « Un travail productif est issu des mains d’une personne heureuse ». Un véritable élan de positivité.

Que serions-nous sans une réflexion collective ?

Dieter Brunner est un slovaque convaincu que le progrès doit être irrémédiablement accompagné d’une prise de conscience collective autour de l’importance des enjeux de développement durable. Selon lui, il faut avant tout éduquer et prévenir, plutôt que de consommer sans réfléchir. Cela s’applique dans tous les domaines : de l’écologie, à la cause animale, en passant par l’électronique et l’industrie énergétique… tout y est !

Une grande remise en question donc, et qui ne se fera pas sans la jeunesse : « Les jeunes générations sont celles qui vont vraiment faire la différence […] Il faut interpeller la conscience collective ! ».

Si le monde n’est pas aiguillé dans la bonne direction, des initiatives collectives à petite échelle se propagent grâce à des acteurs prêts à en découdre à travers le monde entier. Il ne reste plus qu’à transformer ces projets ambitieux en actions globalisées !

Nicolas Farmine.