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20C – La boîte « super locale »

3 questions à Clémence Yon, fondatrice du Colonel Moutarde

En 2016, Clémence Yon, lilloise d’origine, crée sa boîte de nœuds papillons. Son défi est alors de faire du « made in Lille » à tous les niveaux, afin de faire rejaillir le territoire lillois. Elle s’implante donc à Lille, récupère des machines à coudre dans la région et commence à se mettre au travail.

En peu de temps ses ventes explosent grâce à sa créativité et à l’originalité des produits qu’elle propose. Elle crée alors d’autres produits comme des cravates, des bretelles et des chaussettes, toujours avec un graphisme original et lance le #cousuàlille. Victime de son succès, elle décide d’ouvrir une boutique à Paris, Lyon et même à l’international puisqu’on la retrouve à Londres.

Par son intervention au World Forum, elle veut promouvoir un modèle économique réinventé, basé sur du « B2C » en direct (« Business to consumer »). Son but est que les consommateurs achètent local, mais surtout intelligent. En 2018, elle reçoit le prix RSE, lui donnant une reconnaissance importante à l’échelle du territoire.  

Lors de la conférence sur les pratiques innovantes d’engagement territorial des entreprises, Clémence Yon a répondu à nos questions.

Est-ce votre première participation au World Forum ? Pourquoi participer à cette édition 2018 sur le « super local » ?

« Oui, c’est ma première participation. On m’a invité tout simplement suite au trophée alliances RSE qu’on a gagné l’été dernier. Je trouve que ça fait beaucoup de sens parce que notre entreprise est complètement basée là-dessus : sur le territoire et le fait qu’on fabrique tout à Lille ».

Pourquoi est-ce important de faire du super local pour vous aujourd’hui ?

Je pense que la région Hauts de France a ce qu’il faut pour pouvoir faire du super local. Nous avons les ressources nécessaires à l’intérieur de la région. En plus, cela permet une proximité avec tous les acteurs : on est plus efficace, on va plus vite, et en même temps on fait travailler tout l’écosystème des Hauts de France ».

Selon vous, le super local peut-il se développer pour devenir un modèle économique en France ? 

C’est vraiment ce qu’on tente de faire en tout cas. Pour l’instant, cela marche plutôt pas mal, dans le sens où « super local » ne veut pas dire des clients qu’en local, mais aussi des clients à l’international. Aujourd’hui, on travaille sur le développement de notre site à l’international, pour vendre encore plus à l’étranger. Prendre les forces de la région pour pouvoir les diffuser : ça je trouve que c’est ce qu’il y a de plus intéressant ».

Clara Nord