L’Ademe a présenté les résultats de l’étude prospective « économie circulaire et emplois en Hauts-de-France ». Objectif : imaginer les évolutions de l’économie d’ici 2050 et évaluer les impacts en termes d’emploi, de formation et d’environnement.
A quoi ressemblera le secteur du textile, du bâtiment, de la plasturgie et de l’alimentation en 2050 si le territoire prenait le virage de l’économie circulaire ? C’est à cette question que l’étude prospective « Economie circulaire et emplois en Hauts-de-France » apporte quelques éléments de réponse. Celle-ci permet de dessiner les impacts qu’engendrerait une transition vers une économie circulaire sur ces quatre filières.
Pour y parvenir, trois scénarios ont été établis :
- un scénario tendanciel : il décrit les évolutions probables dans le cas où aucune action n’est prise en faveur de la transition vers une économie circulaire ;
- un scénario médian : il quantifie ce qui pourrait être atteint en fixant des objectifs qui ferait consensus auprès de tous les acteurs ;
- un scénario ambitieux : il illustre ce qui pourrait être atteint de manière volontariste, en intégrant des évolutions technologiques et sociales importantes, voire des éléments de rupture.
Ce travail permet ainsi d’étudier les potentielles créations d’emplois, les besoins futurs en termes de formations et de compétences. Ces données permettront d’adapter plus finement les politiques publiques en matière de formation professionnelle et d’emploi. L’étude se penche également sur les impacts environnementaux, comme les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au développement de ces filières (textile, bâtiment, plasturgie, alimentation).
Economie circulaire : un vivier d’opportunités pour le territoire
L’étude projette plusieurs résultats intéressants. Dans le secteur du bâtiment, le nombre d’emplois liés à la fabrication de matériaux de construction biosourcés, comme le bois, le chanvre ou le liège, seront multipliés par 4 en 2050, dans le scénario le plus ambitieux. L’enjeu pour le territoire sera de structurer ces filières. Sur le volet de l’alimentation, l’étude note le développement des circuits courts. La vente directe de produits représente le type de circuit court prédominant en France et dans les Hauts-de-France : jusqu’à 15 000 emplois seraient créés en 2050, selon le scénario le plus ambitieux. Sur le volet environnemental, l’étude projette de belles avancées. Dans les trois scénarios, la production de plastique sur le territoire sera de plus en plus durable, grâce à l’utilisation de matière première recyclée et biosourcée. L’étude envisage ainsi une quasi-disparition de la production de plastique pétrosourcé en 2050. Dans le secteur du textile, les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation (comprenant les phases de production de matière première, de tissage, d’assemblage et de distribution) déclineront elles aussi à l’horizon 2050, dans les trois scénarios. Si la transition vers de nouveaux modes de production et de consommation est d’ores et déjà engagée, la mise en place de leviers audacieux permettra de tendre vers les scénarios les plus ambitieux pour le territoire.
Pour découvrir l’étude portée par l’ADEME Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France, la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale, l’Etat et la Mission rev3 : https://www.ademe.fr/economie-circulaire-emplois-hauts-france