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On parle beaucoup d’un “recul de la RSE”. D’un essoufflement des engagements, d’une époque où les urgences économiques auraient repris le dessus sur les ambitions environnementales et sociales. Mais quand on regarde les faits, le récit change. Selon le dernier baromètre du MEDEF, 80 % des salariés considèrent la
RSE importante pour leur entreprise, et près d’un sur trois la juge prioritaire. Autrement dit : la responsabilité n’a pas disparu — elle s’est déplacée.
Elle n’est plus un slogan, ni une ligne dans un rapport. Elle s’exprime dans les arbitrages quotidiens : produire autrement, attirer les talents, transformer les modèles, coopérer malgré les tensions.
Ce qui s’érode, ce n’est pas la volonté d’agir ; c’est la capacité à composer avec la complexité. À accepter que la transition n’est pas un chemin rectiligne, mais une série de contradictions à apprivoiser.
C’est là que se joue l’enjeu des prochaines années : savoir débattre sans diviser, douter sans renoncer, avancer sans opposer. Face aux bouleversements climatiques, sociaux, géopolitiques, la responsabilité ne peut plus être un idéal lointain : elle devient une boussole de décision pour chaque dirigeant, chaque territoire, chaque collectif.
C’est dans cet esprit que se tiendra, les 25 et 26 novembre prochains à la Cité des Échanges, la 19e édition du World Forum for a Responsible Economy. Un forum qui ne cherche pas à lisser les débats, mais à faire des contradictions un moteur de transformation. Parce que c’est en confrontant nos paradoxes que nous pourrons, ensemble, dessiner l’économie lucide dont notre époque a besoin. ”
Marie-Hélène FOUBET,
Présidente Réseau Alliances
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