Le mélange des générations X, Y, Z et des babyboomers provoque aujourd'hui dans le monde du travail un double questionnement. Côte génération connectée comment s'intégrer ? Côté chef d'entreprise comment fidéliser et garder les jeunes qu'on a formé ?
Le Créative Lab « Manager l’entreprise multigénérationnelle » a tenté de résoudre cette équation. Le management multigénérationnel est, en effet, un enjeu de pérennité de l’entreprise. Alors, loin des préjugés sur l’instabilité des jeunes ou de la sédentarité des aînés, les générations Y et Z représentent l’évolution de l’entreprise, et ces réflexions illustrent l’intégration nécessaire avec les générations précédentes.
Quelles sont les clés d’une bonne cohabitation entre les générations ?
Tout comme dans une famille, la bonne entente est nécessaire pour le fonctionnement du groupe. Dans un premier temps, les collaborateurs doivent avoir un socle de valeurs communes, initiées par la politique de l’entreprise, celles-ci permettent à tous de se retrouver dans un esprit commun. Ensuite,il s’agit d’avoir une relation d’échange, une meilleure communication entre les générations car chacuna sa pierre à apporter à l’édifice. Cet échange se doit d’être clair et transparent vers plus d’autonomie,de responsabilité et de confiance entre collègues.
Quel est le manager idéal pour la génération Y [de 22 à 37 ans] ?
Dans une métaphore bucolique, une partie du groupe présente le manager idéal comme un jardinier qui va permettre aux projets de « pousser » au sein de l’entreprise. Donner du sens semble illustrer le terreau managérial. Le manager doit aussi être exemplaire, honnête et droit sans pour autant tomber dans la rigidité. Enfin, le manager doit savoir écouter son équipe à chaque niveau pour comprendre leurs problématiques spécifiques et créer un lien de confiance – que ce soit pour faire confiance et inspirer confiance -.
Comment attirer et motiver les jeunes diplômés ?
L’entreprise idéale pour tous n’existe pas, c’est à chacun de trouver son propre modèle. On peut néanmoins trouver quelques facteurs incitatifs. Aujourd’hui, les jeunes diplômés peuvent trouver l’information facilement sur Internet et une entreprise peu transparente sera écartée de leurs critères de choix. Dans la même perspective, les valeurs de l’entreprise, sa culture jouent un rôle important.Un futur employé doit s’identifier dans les choix effectués par le management (le tutoiement par exemple). Par ailleurs, un jeune diplômé sera intéressé par la possibilité d’avoir des perspectives d’avenir. Il n’est plus question, pour un jeune, de faire toute sa carrière au même poste dans la même entreprise, mais s’y sentir bien un temps donné. Une entreprise attrayante devra passer, elle aussi,l’entretien d’embauche pour motiver les jeunes diplômés à échanger mutuellement leurs expériences et leurs compétences.
Justine Moynat