Un jour je pourrai faire mieux que les humains , a déclaré Pepper, le robot présent lors de la conférence d'ouverture du World Forum For a Responsible Economy. Comment prendre le tournant de la révolution numérique et en tirer le meilleur pour nos sociétés humaines ?
60% des métiers qui seront exercés dans vingt ans n’existent pas encore, a rappelé Erol Kirespi, président de l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE). La révolution numérique a un impact beaucoup plus important que toutes les autres révolutions industrielles. Ce n’est donc pas possible de résister à ce progrès : il faut donc l’encadrer. Un encadrement qui passe notamment par une formation des employés aux nouvelles technologies.
Exploiter les nouvelles formes de travail
Le travail évolue aussi dans sa forme : émergence du télétravail, du travail participatif... Une évolution vue négativement par une partie de l’opinion publique. Pourtant, d’après une publication de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) intitulée « Emploi et social dans le monde », seulement 20 % de la population active a un CDI à temps plein. Ces nouvelles formes de travail pourraient donc apporter des solutions : adaptation aux exigences du marché, résilience, exploitation rapide des compétences et expertises et arrangements plus souples entre vie professionnelle et vie personnelle.
Finalement, ce n’est pas la fin du travail contrairement à ce qu’ont affirmé certains candidats à la dernière élection présidentielle française !
Finalement, ce n’est pas la fin du travail contrairement à ce qu’ont affirmé certains candidats à la dernière élection présidentielle française !
Développer une économie locale
Au Canada, il est facile et peu cher de créer son propre fonds de pension. L’économie locale a un rôle à jouer dans la révolution numérique: c’est la théorie de Michael Schuman, PDG de Balle. Les investissements locaux permettent plus de retombées économiques, car il y a moins d’intermédiaire. Investir dans l’économie locale, c’est soutenir ses idéaux, promouvoir une idée de participation et de coopération dans les territoires. En fait, il s’agit de transformer la situation de « mon gain est ta perte », en « mon gain est aussi ton gain ».
L’individu au cœur du changement
Sous le regard ébahi de l’audience, Raphaël Masvigner a expliqué qu’il a fait le tour du monde pour connaitre les outils de la révolution responsable. Deux problèmes se posent aujourd’hui : les inégalités sociales (20% de la population détient 80% de la richesse) et la dégradation environnementale. Pour lui, on a déjà tout à notre disposition pour faire face à ces enjeux. Maintenant, il s’agit de les mettre en place : en étant transparent, en choisissant les bons indicateurs et surtout en éduquant, car dans les termes de N. Mandela « l’éducation est l’arme la plus puissante pour faire changer les choses ».
Justine Moynat