Consultant senior en relations extérieures au sein de CSR Europe, Jan Noterdaeme fait la différence par son charisme et son énergie. Un véritable instigateur du changement!
D’où puisez-vous une telle énergie, une telle passion?
Il faudrait le demander à mes parents ! Déjà tout jeune, j’avais en classe un professeur espagnol donnant un cours d’anglais, qui, pour me tenir en place, me faisait danser le disco ; Parce que oui, dans les années 80, c’était les années disco. Pour revenir au sujet, j’ai en effet de l’énergie à revendre, mais je l’ai surtout trouvée en travaillant auprès d’un homme que j’admire particulièrement : Le président de la commission européenne, Jacques Delors. Il avait fait un grand appel aux entreprises pour expliquer que si « les hommes et les femmes de l’entreprise », comme il les appelait, faisaient partie du problème, ils faisaient surtout partie des solutions. C’est un homme qui a une intelligence spirituelle comme émotionnelle, un amoureux de l’Europe.
J’avais un papa diplomate et une maman assistante sociale, et je crois que j’ai combiné les deux quand mon papa m’a demandé « pourquoi ne pas rentrer en diplomatie ? » et que j’ai choisi de le faire via le levier de l’entreprise. En effet, avec toutes ces grandes conventions internationales qui existent au niveau des Nations Unies et de l’Europe, comment peut-on diplomatiquement négocier la mise en application de tous ces principes, de toutes ces grandes conventions, belles sur papier, avec les parties prenantes locales ? Comment se « mettre de la poussière sur les chaussures », comment faire les choses ? Voilà ce qui m’a inspiré.
Selon vous, quelles sont les clefs du Social Business ?
C’est l’audace ! Je crois que ce sont des hommes et des femmes qui osent croire et qui se lèvent le matin en se disant « go for it ! ». Dans les entreprises, on aura du social business, des nouvelles idées de produits, de services, avec beaucoup de valeur ajoutée, que ce soit en termes de rentabilité pour l’entreprise ou pour la société, et ce, si les entreprises osent se débureaucratiser. il y a trop de cloisons ! C’est dû à une dynamique que l’on connait tous, qui est cette culture qui veut que l’on impose à chacun dans l’entreprise des key-PIs (« Key Performence Indicator » ou « indicateurs clefs de performance ») qui provoquent un cloisonnement. Les gens se renferment dans certains ghettos pour dire « oui, ce que tu dis est bien beau, mais je dois produire pour le mois prochain, ou dans les 3 prochains mois, telle Key-PI, donc si aujourd’hui tu n’as rien a me donner pour me permettre d’y arriver ou d’accélérer mes résultats, je ne peux rien pour toi ». C’est cela qui cloisonne pas mal les entreprises, et ça, c’est une menace. Il faut pouvoir réinventer ces key-PIs en entreprise.
Un message pour les jeunes d’aujourd’hui ?
Pour peu qu’ils daignent écouter des voix provenant des « middle-aged people », j’ai envie de leur dire ceci : vous avez en vous la capacité de porter une dimension éthique, une volonté de « faire sens ». Vous avez cette dimension éthique encore très naturelle, et qui ne demande qu’à être sculptée. Celle la même que trop souvent des études trop longues viennent étouffer avec des couches et des couches de papier à avaler et à recracher, alors que l’éthique se situe au niveau du cœur et des tripes. L’intelligence, le cœur et les tripes, c’est ce qui permet de réfléchir une éthique ; c'est-à-dire les valeurs qui me poussent à me lever le matin et avec lesquelles je me bats pour un monde meilleur.
Mais il y a également la dimension érotique, qu’ils portent aussi en eux. On peut alors se demander comment utiliser cette énergie dans le monde de l’entreprise, pour le rendre plus attirant ; soit pour attirer des personnes qui viennent y travailler, soit pour attirer des clients, des consommateurs… Cette double dimension éthique et érotique, c’est une énergie renouvelable fantastique pour les entreprises.
Il faudrait le demander à mes parents ! Déjà tout jeune, j’avais en classe un professeur espagnol donnant un cours d’anglais, qui, pour me tenir en place, me faisait danser le disco ; Parce que oui, dans les années 80, c’était les années disco. Pour revenir au sujet, j’ai en effet de l’énergie à revendre, mais je l’ai surtout trouvée en travaillant auprès d’un homme que j’admire particulièrement : Le président de la commission européenne, Jacques Delors. Il avait fait un grand appel aux entreprises pour expliquer que si « les hommes et les femmes de l’entreprise », comme il les appelait, faisaient partie du problème, ils faisaient surtout partie des solutions. C’est un homme qui a une intelligence spirituelle comme émotionnelle, un amoureux de l’Europe.
J’avais un papa diplomate et une maman assistante sociale, et je crois que j’ai combiné les deux quand mon papa m’a demandé « pourquoi ne pas rentrer en diplomatie ? » et que j’ai choisi de le faire via le levier de l’entreprise. En effet, avec toutes ces grandes conventions internationales qui existent au niveau des Nations Unies et de l’Europe, comment peut-on diplomatiquement négocier la mise en application de tous ces principes, de toutes ces grandes conventions, belles sur papier, avec les parties prenantes locales ? Comment se « mettre de la poussière sur les chaussures », comment faire les choses ? Voilà ce qui m’a inspiré.
Selon vous, quelles sont les clefs du Social Business ?
C’est l’audace ! Je crois que ce sont des hommes et des femmes qui osent croire et qui se lèvent le matin en se disant « go for it ! ». Dans les entreprises, on aura du social business, des nouvelles idées de produits, de services, avec beaucoup de valeur ajoutée, que ce soit en termes de rentabilité pour l’entreprise ou pour la société, et ce, si les entreprises osent se débureaucratiser. il y a trop de cloisons ! C’est dû à une dynamique que l’on connait tous, qui est cette culture qui veut que l’on impose à chacun dans l’entreprise des key-PIs (« Key Performence Indicator » ou « indicateurs clefs de performance ») qui provoquent un cloisonnement. Les gens se renferment dans certains ghettos pour dire « oui, ce que tu dis est bien beau, mais je dois produire pour le mois prochain, ou dans les 3 prochains mois, telle Key-PI, donc si aujourd’hui tu n’as rien a me donner pour me permettre d’y arriver ou d’accélérer mes résultats, je ne peux rien pour toi ». C’est cela qui cloisonne pas mal les entreprises, et ça, c’est une menace. Il faut pouvoir réinventer ces key-PIs en entreprise.
Un message pour les jeunes d’aujourd’hui ?
Pour peu qu’ils daignent écouter des voix provenant des « middle-aged people », j’ai envie de leur dire ceci : vous avez en vous la capacité de porter une dimension éthique, une volonté de « faire sens ». Vous avez cette dimension éthique encore très naturelle, et qui ne demande qu’à être sculptée. Celle la même que trop souvent des études trop longues viennent étouffer avec des couches et des couches de papier à avaler et à recracher, alors que l’éthique se situe au niveau du cœur et des tripes. L’intelligence, le cœur et les tripes, c’est ce qui permet de réfléchir une éthique ; c'est-à-dire les valeurs qui me poussent à me lever le matin et avec lesquelles je me bats pour un monde meilleur.
Mais il y a également la dimension érotique, qu’ils portent aussi en eux. On peut alors se demander comment utiliser cette énergie dans le monde de l’entreprise, pour le rendre plus attirant ; soit pour attirer des personnes qui viennent y travailler, soit pour attirer des clients, des consommateurs… Cette double dimension éthique et érotique, c’est une énergie renouvelable fantastique pour les entreprises.
Valentine Leroy - ESPOL
P1 - Plénière d'ouverture (partie 2)